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  • MASSACRE DE BABI YAR

    Si je vous parle des camps de concentration, vous allez me dire "On connaît !", mais si je vous parle de Babi Yar ? Babi Yar est un ravin proche de Kiev et c'est ici qu'il y a eu lieu le massacre de Babi Yar. CONTEXTE Le 22 juin 1941 , 3 millions de soldats de la Wehrmacht débarquent en Ukraine, en quelques semaines l'Allemagne nazi occupe le pays (ainsi que les pays baltes et une partie de la Pologne), il y a 4 millions de Juifs qui vivent en URSS, 1 million et demi réussissent à fuir, mais les autres vont connaître une funeste histoire... L'extermination des Juifs soviétiques débute rapidement, les nazis créer des "groupes d'intervention", qui ont pour but d'assurer la sécurité des territoires occupés, enfin, sur le papier, car dans les faits, ils ont surtout pour but d'assassiner les Juifs. (et les opposants) Le 28 juillet 1941 , Kurt Eberhard le Generalmajor de la Wehrmacht, donne l'ordre a la Einsatzgruppe d'abattre TOUS les juifs d'Ukraine. LE DEBUT Les nazis encerclent Kiev, ils occupent la ville rapidement et prennent plus de 665 000 soldats soviétiques en captivité. Une grande partie des Juifs réussissent à fuir. Le NKVD, connaissant les tactiques d'occupation des Allemands, piège les bâtiments publics avec des milliers d'explosifs. L'objectif est de les faire exploser une fois les Allemands installés. Les explosifs sont actionnés et tuent des milliers de soldats de la Wehrmacht. Problème, les nazis diront que c'est la faute des Juifs et c'est comme ça que commence le massacre de Babi Yar. Le 25 septembre 1941 , Paul Blobel (officier de la SS) prépare ce qu'il appelle "la grande action", le 28 septembre, un communiqué ordonne à tous les Juifs de Kiev de se présenter dès le lendemain. Tous les Juifs de Kiev et de ses environs devront se présenter le lundi 29 septembre 1941 à 8 heures du matin à l’angle des rues Melnikovskaïa (près des cimetières). Ils devront être munis de leurs papiers d’identité, d’argent, de leurs objets de valeurs, ainsi que de vêtements chauds, de linge, etc. Les Juifs qui ne se conformeront pas à cette ordonnance et seront trouvés dans un autre lieu seront fusillés. Les citoyens qui pénétreront dans les appartements abandonnés par les Juifs et s’empareront de leurs biens seront fusillés. LE MASSACRE DE BABI YAR En 2 jours, les nazis exterminent presque toute la population juive de la ville à Babi Yar. Les jeunes hommes sont enrôlés par l'Armée soviétique, les autres Juifs sont conduits au ravin, forcés de se déshabiller, alignés, puis massacrés. Témoignage d'une survivante recueilli par Anatoli Kouznetsov : Dina se frayait avec peine un chemin dans la foule, de plus en plus inquiète, et c’est alors qu’elle vit un peu plus loin tout le monde déposer ses affaires : les vêtements, les paquets et les valises dans le tas de gauche, et toutes les provisions à droite. Les Allemands faisaient avancer les gens par groupe : ils en laissaient passer un, attendaient, puis au bout d’un certain temps en laissaient passer un autre, les comptaient, comptaient … et stop. Dans son Histoire de la Shoah, George Benssoussan retranscrit le témoignage d’un membre du commando spécial SK4a, Kurt Werner : Immédiatement après mon arrivée sur les lieux d’exécution, j’ai dû descendre au fond de ces gorges avec mes camarades. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant que les premiers Juifs soient amenés et descendent la pente. Les Juifs devaient se coucher le visage contre la paroi du gouffre. Au fond du gouffre, les tireurs avaient été divisés en trois groupes d’environ douze hommes. Les Juifs étaient tous conduits en même temps aux pelotons d’exécution. Les suivants devaient s’allonger sur les corps de ceux qui venaient d’être exécutés. Les tireurs se mettaient derrière eux et les abattaient d’une balle dans la nuque. Je me souviens encore aujourd’hui qu’ils étaient saisis d’épouvante dès qu’ils arrivaient au bord de la fosse, et apercevaient les cadavres. Beaucoup d’entre eux, terrifiés, ont commencé à crier. Entre le 29 et le 30 septembre 1941, 33 771 Juifs sont massacrés à Babi Yar, avec 22 000 victimes le premier jour et plus de 11 000 le lendemain. Les corps sont ensuite enterrés par des prisonniers de guerre soviétiques. Au cours des 2 années suivantes, Babi Yar devient un site d'exécutions, où environ 100 000 personnes, Juifs, Tziganes, résistants et des prisonniers, sont tuées. Paul Blobel fera exhumer tous les corps pour les brûler et les faire disparaître. Aujourd'hui, Babi Yar est un lieu de mémoire pour honorer les victimes. Je vous conseille de voir le documentaire "Babi Yar contexte" sur Canal+ : https://www.canalplus.com/cinema/babi-yar-contexte/h/20477456_40099 SOURCES : https://www.timesofisrael.com/newly-revealed-photos-from-1966-show-early-efforts-to-document-babi-yar-massacre/ https://www.france24.com/fr/europe/20210929-babi-yar-le-premier-grand-massacre-de-la-shoah-par-balles https://www.youtube.com/watch?v=G8vcp9HTFE0 https://encyclopedia.ushmm.org/content/fr/article/kiev-and-babi-yar https://lejournal.cnrs.fr/articles/babi-yar-1941-le-massacre-des-juifs-de-kiev-restitue-dans-un-documentaire-exceptionnel https://omni.wikiwand.com/fr/articles/Massacre_de_Babi_Yar

  • LES MERLINETTES (CFT)

    Les Merlinettes est le surnom donné aux femmes du Corps féminin de transmission (CFT) de l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale. Leur surnom vient du général Merlin, qui a eu l'idée de cette création. Elles sont les premières femmes soldats de l'armée de terre française. HISTOIRE Pendant l'hiver 1942, le général Lucien Merlin, anticipant une pénurie de combattants masculins, il fonde le Corps féminin de transmission (CFT) via une campagne de recrutement en Afrique du Nord. Les 1275 recrues, surnommées "Merlinettes", sont formées dans divers domaines de transmission, marquant la première fois qu'un corps spécifique de femmes soldats est établi, selon l'historien Luc Capdevila. Après leur formation, 150 Merlinettes sont déployées en Tunisie en mars 1943, et 377 rejoignent le Corps expéditionnaire français en Italie. Elles jouent un rôle important dans la campagne d'Italie, culminant avec leur participation au défilé du 14 juillet 1944 à Sienne. En avril 1944, les effectifs des Merlinettes atteignent 1095, 37 officiers et 121 sous-officiers. Après des missions en Italie, certaines participent à la campagne du général de Lattre de Tassigny de la Provence à Strasbourg, puis vers Sigmaringen. Après l'armistice en 1945, les unités de transmissions du CFT cessent leurs activités à Innsbruck le 9 juillet. Le général Carpentier et le général de Lattre de Tassigny saluent la valeur exceptionnelle des Merlinettes, soulignant leur dévouement et héroïsme dans des conditions difficiles. La contribution de ces femmes au Corps féminin de transmission est officiellement reconnue par le gouvernement français, marquant ainsi leur place dans l'histoire militaire du pays. Les Merlinettes pendant le débarquement en 1944 MISSIONS Au centre de formation, les femmes, se désignant comme les "Sœurs de guerre", occupent des postes équivalents à ceux des hommes. Souvent appelées auxiliaires, elles assument à temps plein des missions variées telles que l'analyse, l'opération d'écoute, la traduction, la secrétariat, ainsi que des rôles de supervision tels que cheffes de centrale téléphonique ou de centre radio. Des Merlinettes, après leur formation à Londres, rejoignent les opérations du Spécial Opérations Exécutive (SOE) britannique. Elles sont parachutées en France occupée au printemps et en été 1944. Cependant, plusieurs d'entre elles, dont Suzanne Mertzizen, Marie-Louise Cloarec, Eugénie Djendi, et Pierrette Louin, sont arrêtées par la Gestapo. Après avoir subi la torture, elles sont déportées à Ravensbrück et finalement fusillées par les Allemands le 18 janvier 1945 au camp de Ravensbrück. APRES GUERRE Après la guerre, Olga Czeiczorzinski reste dans l'armée, gravit les échelons et devient responsable du personnel féminin de la 6e région militaire. Elle finit par épouser un capitaine d'artillerie. Certaines des Merlinettes poursuivent également leur carrière, que ce soit en rejoignant l'Indochine ou en restant en Afrique du Nord. Beaucoup ont quitté le service après avoir souscrit un engagement pour la durée de la guerre, plus 3 mois, comme l'avait souligné le général Merlin qui avait prévenu que ces femmes, hier soldats respectées, pourraient devenir demain des épouses et des mères heureuses. HOMMAGE Les Merlinettes, ont été officiellement honorées par le gouvernement le 6 octobre 2023. Une stèle dédiée à Élisabeth Torlet et Eugénie Mélika-Djendi a été inaugurée au Musée de la Résistance de Lorris, dans le Loiret. La secrétaire d'État chargée des anciens combattants et de la mémoire, Patricia Miralles, a assisté à la cérémonie. SOURCES : https://histoire-image.org/etudes/femmes-armee-liberation https://www.la-croix.com/france/sont-Merlinettes-auxquelles-Republique-rend-hommage-2023-10-06-1201285809 https://www.ouest-france.fr/d-day/79e-anniversaire-du-debarquement-qui-etaient-les-merlinettes-engagees-dans-les-transmissions-940bc19e-f4c1-11ed-bac6-4664b4f49fec https://www.wikiwand.com/fr/Merlinettes

  • FRANÇOIS-JEAN DE LA BARRE

    Aujourd'hui, nous allons parler de François-Jean Lefebvre Chevalier de La Barre, né en 1745 et exécuté en 1766 à Abbeville. Il est la dernière personne en France à être exécuté pour blasphème et sacrilège. HISTOIRE Il est le fils de Baptiste Alexandre Lefebvre, chevalier et seigneur de La Barre, mais il est aussi l'arrière petit fils de Joseph-Antoine Le Febvre de la Barre, qui était gouverneur de la Nouvelle-France, donc notre cher François-Jean Lefebvre, est plutôt issu d'une famille noble. Son père dilapidera toute sa fortune de plus de 40 000 livres qu'il avait hérité de son père, le lieutenant général des armées et il meurt en 1762. François-Jean perdra sa mère à 17 ans, lui et son frère Jean-Baptiste, complétement perdu et sans argent seront envoyés à Abbeville où ils seront récupéré par leur cousine Feydeau, Abbesse de Willencourt. CONTEXTE La France était une monarchie, le pouvoir, c'était le roi Louis XV (On en parlera un jour), mais a cette même époque, les révolutions américaines éclatent et ça fait se poser beaucoup de questions sur le modèle politique aux Français. Sur le plan social, la France était divisée par la noblesse et le clergé en grande partie, pour le reste, c'était la bourgeoisie et les paysans. Mais surtout, la France était totalement dominée par la philosophie des Lumière (Voltaire, Rousseau, Montesquieu...) qui remettaient en question la religion et l'autorité du roi, ils prônaient la liberté, la tolérance et la séparation de l'église et de l'état, c'était clairement au cœur des débats à cette époque ! C'est donc, dans ce contexte de changement intellectuel que François-Jean a grandi, totalement influencé par les idées des Lumières. En ce qui concerne la ville d'Abbeville, l'élite est divisée politiquement et économiquement en 2 clans : Les corporations des métiers du textile d’une part et de l'autre, la manufacture royale de draps d'Abbeville, appartenant a la famille Van Robais. Le maire Duval de Soicourt, défend les intérêts des Van Robais, alors que Pierre Jean Francois Douville, ancien maire, défend ceux des corporations. Le maire Duval de Soicourt cumule beaucoup de postes à responsabilité, policier, judicature et de commandement militaire, avec le titre de lieutenant-général du roi en Picardie. Les accusés de notre histoire sont tous membres "de la haute", des jeunes qui partagent les mêmes activités, fréquentent les mêmes endroits. Ils sont fils de magistrats. Parmi les inculpés se trouvent : Douville le fils de l'ancien maire, Gaillard d'Étallonde fils du deuxième président de la cour des Aides, Saveuse de Belleval fils du lieutenant de l'Élection Dumaisniel de Belleval, Moisnel son pupille, et François-Jean de La barre qui est le cousin de l'abbesse de Willencourt. Beaucoup de conflits d'intérêts donc. Simon-Nicolas-Henri Linguet, un "philosophe observateur", rédige un ouvrage intitulé "Canaux navigables, ou Développement des avantages qui résulteraient de l'exécution de plusieurs projets en ce genre pour la Picardie, l'Artois, la Bourgogne, la Champagne, la Bretagne, & toute la France en général". Ce mémoire, sous prétexte d'études techniques sur les canaux navigables, vise en réalité à réformer l'économie locale en mettant fin au monopole de Van Robais. Dans ce contexte, Linguet prend ouvertement position en faveur de l'ancien maire, Douville, contre le maire en exercice, Duval de Soicourt. La dégradation d'un crucifix donne à Duval de Soicourt une chance d'attaquer l'autre groupe. Il perçoit la publication du mémoire et la dégradation du crucifix comme une menace pour la société et sa propre position, alors qu'il est sur le point d'être réélu maire. Convaincre Omer Joly de Fleury, procureur général du roi au Parlement de Paris, un fervent jésuite et opposant de l'Encyclopédie, de cette menace ne lui demande pas beaucoup d'efforts. Ça a l'air barbant comme ça, mais c'est très important pour comprendre le contexte. 9 AOUT 1765 Le matin du 9 août, 2 actes de profanation ont été découverts à Abbeville : des coups de couteau (ou d'épée selon certaines sources) sur le crucifix du pont et des dépôts "d'immondices" sur une statue du Christ dans le cimetière de la ville. Les soupçons se portent très rapidement sur des jeunes "de la haute" connu pour leurs provocations, permis eux, François-Jean mais aussi Moisnel, Gaillard d'Etallonde, ces jeunes ont déjà fait parler d'eux en étant irrespectueux envers la religion et les religieux. D'autres jeunes de bonnes familles auraient même participé avec François-Jean, dont le fils de Pierre Nicolas Duval de Soicourt, le maire d'Abbeville. L'évêque d'Amiens, Louis-François-Gabriel d'Orléans de La Motte, préside une cérémonie expiatoire, ou il désigne les coupables comme méritant les pires châtiments terrestres et éternels, il demandera aussi a Dieu de les pardonner. Les familles décident de protéger leur enfant, c'est comme cela que Gaillard d'Etallonde et sa famille décident de fuir en Prusse, mais François-Jean et Moisnel restent à Abbeville. L'enquête est donc ouverte et elle est dirigée par Duval de Soicourt, lieutenant de la police et maire d'Abbeville. Voltaire le décrit comme un fonctionnaire motivé par son devoir plutôt que par des rancœurs personnelles. Il ira à la rencontre d'environ 4 témoins, mais leurs dépositions portent souvent sur des faits différents de ceux reprochés, tels que des comportements irrespectueux lors de défilé religieux. Mais ces témoignages sont considérés comme des preuves potentielles. Personne n'a été témoin direct de la dégradation du crucifix. 1 OCTOBRE 1765 Mais cela n'empêche pas que François-Jean & Moisnel se fassent arrêter, Moisnel avoue et accusent d'autres jeunes, dont Douville, le fils de l'ancien maire & Saveuse de Belleval fils Dumaisniel de Belleval lieutenant du tribunal, les jeunes dénoncés vont prendre la fuite, mais seront arrêté plus tard. François-Jean, lui, continue de nier ! Chez lui, sera découvert des livres jugés "impies", ce qui va pas aider, on va pas se mentir. Les livres retrouvés chez lui, sont : 1 Dictionnaire philosophique de Voltaire 3 Livres licencieux (des contes abordant des sujets tels que la sexualité, la scatologie et le blasphème) Il y a un soupçon de vengeance personnelle qui concerne, Dumaisniel de Belleval, il aurait été rejeté par Feydeau, l'abbesse de Willencourt et cousine de François-Jean. Vengeance qu'il dirige peut-être sur François-Jean. 28 FÉVRIER 1766 Les 3 accusations du jugement mentionnent ceci : " Qu'il a été atteint et convaincu d'avoir passé à vingt-cinq pas d'une procession sans ôter son chapeau qu'il avait sur sa tête, sans se mettre à genoux, d'avoir chanté une chanson impie, d'avoir rendu le respect à des livres infâmes au nombre desquels se trouvait le dictionnaire philosophique du sieur Voltaire " François-Jean fera appel. Il faut maintenant que le Parlement de Paris confirme le verdict. François-Jean est donc transféré a la prison de la Conciergerie et passe devant la grand-chambre du parlement, sans avocat. Sur les 25 magistrats, 15 confirment la condamnation. Moisnel, qui a été arrêté plus tard, a seulement 15 ans, il sera donc condamné à une amende ordinaire. Plusieurs personnalités interviennent face à Louis XV pour obtenir la grâce de François-Jean, dont Louis-François-Gabriel d'Orléans de La Motte, ils prônent que le dossier est bien trop léger et qu'il n'y a pas suffisamment de preuve qui prouve que François-Jean est l'auteur des faits reprochés. Ils accusent aussi l'illégalité de la peine, car depuis une décision de Louis XIV de 1666, le blasphème n'est plus puni. Mais Louis XV refuse d'utiliser son droit de grâce, comme il l'avait refusé pour Robert-François Damiens, qui avait tenté de tuer le roi. " Le Parlement lui ayant reproché quelques années auparavant d'avoir voulu s'opposer à ce que se poursuive le procès de Damiens, coupable, contre sa personne, de crime de lèse-majesté humaine, l'auteur d'un crime de lèse-majesté divine ne devait pas être traité plus favorablement. " Grand-chambre du parlement de Paris 1 JUILLET 1766 Petit matin à Abbeville, François-Jean, 20 ans, est soumis a la question ordinaire (un interrogatoire) et subit des tortures (jambes enserrées entre des planches, avec des fers enfoncés entre les planches et les genoux pour briser les os), il perdra connaissance et sera réveillé, il déclara n'avoir aucun complice. Ils arrêtent la torture ici pour ne pas qu'il soit trop faible pour l'exécution. Il est emmené sur les lieux de l'exécution, la Grand-Place d'Abbeville, en charrette, avec une pancarte dans le dos sûr laquelle est écrit "impie, blasphémateur et sacrilège exécrable" et la corde autour du cou. Face au courage de François-Jean, ils annulent le supplice de lui trancher la langue, le bourreau le décapite d'un coup de sabre et le corps est jeté au bûcher avec le livre "Dictionnaire philosophique" de Voltaire cloué sur le torse. Les autres accusés ne seront pas exécuté, suite aux émotions fortes que fera cette exécution. VOLTAIRE Voltaire apprend l'exécution de François-Jean le 7 juillet 1766, il se sent attristé et craint d'être arrêté en raison de l'incinération d'un exemple de son Dictionnaire philosophique. Il se réfugie en Suisse et commence une contre-enquête. 2 semaines plus tard, il expose les motivations réelles des juges d'Abbeville et expose les faux témoins de Dumaisniel de Belleval. Bien que trop tard, il prend la défense de François-Jean en écrivant un livre sur l'affaire, en soulignant la disproportion entre le délit et la peine, son intervention a suffit pour que les poursuites contre les autres accusés soient totalement abandonnées et que Moisnel soit libéré. Duval de Soicour est destitué de ses fonctions. Il remet même en question l'implication de François-Jean dans les dégradations, citant des témoignages disant qu'il était dans sa chambre au moment des faits. Dans son article "Torture" de l'édition de 1769 du Dictionnaire philosophique, Voltaire fait le récit du martyre du chevalier de La Barre : Lorsque le chevalier de La Barre, petit-fils d'un lieutenant général des armées, jeune homme de beaucoup d'esprit et d'une grande espérance, mais ayant toute l'étourderie d'une jeunesse effrénée, fut convaincu d'avoir chanté des chansons impies, et même d'avoir passé devant une procession de capucins sans avoir ôté son chapeau, les juges d'Abbeville, gens comparables aux sénateurs romains, ordonnèrent, non seulement qu'on lui arrachât la langue, qu'on lui coupât la main, et qu'on brûlât son corps à petit feu ; mais ils l'appliquèrent encore à la torture pour savoir combien de chansons il avait chantées, et combien de processions il avait vu passer, le chapeau sur la tête. Voltaire aidera aussi Gaillard d'Etallonde (qui rappelez vous, avez fuit avec sa famille), en le faisant entrer dans l'armée prussienne pour le protéger. En juin 1775, un livre intitulé "Le Cri du sang innocent" est publié, signé par Gaillard d'Etallonde, réfugié à ce moment-là à Ferney. Mais il est probablement écrit par Voltaire lui-même, il espère obtenir la clémence du nouveau roi, Louis XVI, mais ça ne marchera pas. ET MAINTENANT L'affaire de François-Jean Lefebvre de La Barre, comme les affaires Calas et Sirven, donne à Voltaire et aux philosophes des Lumières une nouvelle chance de combattre l'arbitraire du système judiciaire et de dénoncer l'obscurantisme au 18e siècle. Voltaire a changé le nom de son "Dictionnaire philosophique" en "Questions sur l'Encyclopédie" et a ajouté un article nommé "Torture" dans lequel il condamne et dénonce les violences infligées au jeune François-Jean, dont j'ai déjà cité précédemment. La condamnation de François-Jean, reposait sur une interprétation abusive des lois et sur la volonté des juges et du Parlement de Paris de faire de lui un exemple pour éteindre l'influence jugées nuisible des philosophes, car depuis le 30 juillet 1766 le blasphème n'imposait plus la peine de mort. François-Jean est réhabilité par la Convention le 15 novembre 1793. Sources : https://www.herodote.net/1er_juillet_1766-evenement-17660701.php https://www.francebleu.fr/emissions/ils-ont-fait-l-histoire/le-chevalier-de-la-barre-tue-parce-qu-il-ne-pensait-pas-comme-les-croyants https://francearchives.gouv.fr/fr/pages_histoire/39461 https://www.wikiwand.com/fr/Fran%C3%A7ois-Jean_Lefebvre_de_La_Barre https://gw.geneanet.org/efranck?lang=en&n=douville+de+maillefeu&oc=0&p=pierre+jean+francois

  • LINA MEDINA

    De son nom complet : Lina Vanessa Marcela Médina Vásquez, née en 1933 au Pérou, elle est la plus jeune maman dans toute l'histoire de la médecine ! Nous allons voir ici son histoire. MARS 1939 Les parents de Médina remarquent le gonflement anormal de son ventre, (alors âgée de 5 ans), ils pensent qu'elle est possédée par un démon (Oui, bon, on est en 1939 hin), ils l'emmènent voir "des guérisseurs" (pour pas dire charlatans) mais ils s'avouent tous impuissant, alors ils vont voir le docteur Gerardo Lozada a l'hopital de Pisco pour débarasser la petite Médina du démon. Mais le docteur Gerardo Lozada, redoute surtout une tumeur, Médina subira un bilan complet et il remarque rapidement que finalement, Médina n'a ni tumeur, ni démon dans le ventre, mais plutôt un enfant de 7 mois (pléonasme...) Gerardo Lozada interroge alors les parents pour en apprendre plus sur elle, ils confirment qu'elle a des pertes de sang depuis l'âge de 3 ans, mais elle en avait plus depuis 7 mois, elle a commencé à avoir de la poitrine à l'âge de 4 ans. Le docteur prend Médina sous sa protection et l'emmène faire plusieurs examens pour confirmer la grossesse, mais ils relèvent aussi qu'elle a une maturité sexuelle précoce, il confirmera égallement son âge par un certificat de naissance. Elle sera transférée à l'hôpital de Lima (capitale du Pérou) après une campagne du journal "La Crónica", elle y restera pour sa sécurité jusqu'à l'accouchement du démon. MAI 1939 Le 14 mai 1939 , 1 mois après le diagnostique, Médina accouche par césarienne du petit démon, qu'elle nommera "Gerardo" en hommage au docteur Gerardo Lozada qui a réalisé l'opération, il pèse 2,7kg. Un promoteur américain a essayé de faire signer au père de Médina un contrat pour lui accorder les droits exclusifs d'exploitation de l'affaire, mais le président péruvien Oscar Benavides a annulé l'accord (cheh). Les parents de Médina la ramènent dans son village et ils feront tout pour la cacher des journalistes et des touristes, car elle est devenue une bête de foire. En 1947, un journaliste américain réussit à prendre une photo de Médina à son insu, il réussit aussi à rencontrer le petit Gerardo alors âgé de 8 ans, il ignorait que Médina était en fait sa maman, il l'a considéré comme sa grande sœur, car il a été élevé comme étant "le frère de Médina". C'est seulement à l'âge de 10 ans qu'il a appris la vérité, car à l'école, les enfants se moquaient de lui. ET LE PÉRE ? Si Médina est enceinte, il y a forcément un homme dans l'histoire, la police interroge alors Médina à ce propos, mais elle reste muette, elle ne donnera jamais le nom du papa d'Gerardo. La police soupçonne alors le papa, mais il sera vite relâché par manque de preuve, alors peut être le frère ? Mais rien pour le prouver non plus. Une chose est sur Médina a subit un viol. ET MAINTENANT ? Gerardo décédera en 1979 à 40 ans seulement, suite à un cancer de la moelle osseuse. Médina, toujours vivante à l'heure où j'écris cet article, âgée de 90 ans, elle garde toujours le secret sur l'identité du père d'Gerardo. Elle travaillera comme secrétaire pour le docteur Gerardo Lozada, elle s'est mariée à Raúl Jurado avec qui elle aura un 2em enfant en 1972 à l'âge de 38 ans. Lina Médina en 1967, alors secretaire. SOURCES : https://www.biusante.parisdescartes.fr/histoire/medica/resultats/?cote=100000x1939xartorig&p=878&do=page https://www.wikiwand.com/fr/Lina_Medina https://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/14-mai-1939-une-peruvienne-accouche-a-cinq-ans-mais-qui-est-le-pere-le-grand-pere-l-oncle-14-05-2012-1461156_494.php https://books.google.fr/books?id=m1IEAAAAMBAJ&pg=PA8&dq=lina+medina&as_brr=0&hl=fr&cd=1&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

  • ANNE BOLEYN

    Connaissez vous Anne Boleyn ? Moi je connaissais pas jusqu'a ce que je m'intéresse a cette personne ! Alors nous allons la découvrir tous ensemble. Anne Boleyn est née entre 1501/1507 (date incertaine), elle est issue d'une famille noble anglaise, son père est Thomas Boleyn, un diplomate et sa mère est Elizabeth Howard issu d'une des familles les plus influentes d'Angleterre ! En gros, notre Anne c'est pas n'importe qui ! ENFANCE Anne a passé son enfance à l'étranger, notamment en France et aux Pays-Bas, elle s'est donc imprégné d'idée humanistes et de culture de la Renaissance. Durant toutes ces années à la cours de Marguerite d'Autriche (aux Pays-Bas) et plus tard, a la cour de la reine Claude de France, elle a aussi développé un goût pour la littérature et la musique, elle est aussi polyglotte, elle parle très bien le français et elle s'est vite familiariser avec les manières européennes. Tout ce bagage culturel et intellectuel la distinguait des autres dames de la cour anglaise. L'ASCENSION Anne revient en Angleterre en 1522, ou elle rejoint la cour du roi Henri VIII en tant que dame d'honneur de la reine Catherine d'Aragon. Sa beauté, mais aussi tout son bagage culture et son éducation européenne attire rapidement l'attention du roi, contrairement a ses maîtresses, Anne refuse catégoriquement toutes ses avances, en tout cas, pas avant d'être marié et d'avoir la couronne. (de devenir Reine d'Angleterre donc) Voici un exemple de lettre qu'ils s'échangeaient : Henri VIII : Par nécessité, je dois m'assurer de cette réponse, ayant été il y a maintenant plus d'un an frappé par la flèche de l'amour, n'étant assuré ni de l'échec ni de trouver place dans votre cœur. […] Mais s'il vous plait de vous abandonner, cœur, corps et âme à moi, qui serai, et ai toujours été, votre très fidèle serviteur, je vous promets que… je vous prendrai pour ma seule maîtresse, rejetant de la pensée et de l'affection, toutes les autres que vous-même, pour vous servir seulement. Réponse d'Anne : Je ne puis être votre femme, à la fois en raison de ma propre indignité, et aussi parce que vous avez déjà une reine. Je ne serai pas votre maîtresse. Mais le roi Henri VIII, continuera à essayer de conquérir Anne en ayant l'espoir d'avoir enfin un héritier mâle ! Ce que le long mariage avec sa reine Catherine d'Aragon n'avait pas réussi a faire ! Alors Henri cède a la demande d'Anne et demande au pape d'annuler le mariage avec Catherine d'Aragon en invoquant l'interdiction biblique d'épouser la veuve de son frère (Car oui, c'était la veuve de son frère), mais le pape refuse d'annuler le mariage. Henri décide qu'il a pas besoin de l'approbation du pape pour les affaires religieuses en Angleterre, aller hop ça dégage. Anne est favorable à la Réforme protestante et jouera un rôle crucial en plaçant des réformateurs à des postes importants. Anne sera traitée comme une reine avant même d'avoir le titre. En avril 1533, le Parlement adopta des lois coupant les liens avec Rome et en mai le mariage d'Henri avec Catherine d'Aragon fut déclaré nul par le tribunal ecclésiastique et enfin, Henri gagnera la main d'Anne qui acceptera le mariage ! (elle a eu ce qu'elle voulait !) LA CHUTE En 1533, alors qu'elle était enceinte, Anne Boleyn découvre qu'Henri VIII a une maîtresse. Elle condamne cette infidélité, mais Henri, en colère, lui ordonne de l'accepter, la menaçant que sa chute pourrait être aussi rapide que son ascension. Leur relation se dégrade encore plus lorsque Anne donne naissance à une fille (Elizabeth I futur reine d'Angleterre) au lieu du fils tant désiré par Henri avec ce mariage ! En 1534, pour renforcer son pouvoir, Henri fait adopter l'Acte de suprématie par le Parlement, le déclarant chef suprême de l'église d'Angleterre. Cette décision casse totalement les liens avec le pape et confirme la succession de la princesse Elizabeth I, qui remplace Marie, la fille de Catherine d'Aragon. Toute opposition était considérée comme haute trahison, conduisant à l'exécution de ses adversaires. Après une fausse couche d'Anne, Henri, en colère par l'absence d'héritier mâle, se tourne vers d'autres femmes, énervant encore plus Anne. En 1535, Henri commence à fréquenter (et bien plus) Jane Seymour. Henri commence à se lasser d'Anne et elle devient de plus en plus un poids et un problème politique, elle est impopulaire dans toute l'Angleterre, elle pose problème pour les relations internationales, bref, en gros elle fait chier tout le monde. Le 30 avril 1536, Anne donne enfin naissance à un héritier mâle... Sauf qu'il est mort-né, Henri commence à en avoir marre et décide de mettre fin au mariage. Thomas Cromwell (ministre du roi) aidera le roi en accusant Anne d'avoir séduit des membres du conseil, y compris son propre frère ! Il l'accusera aussi d'avoir comploté pour tuer Henri. Anne sera accusée de trahison, d'adultère et d'inceste. (autant vous dire, les PIRES crimes à cette époque) Elle sera empoisonnée à la tour de Londres, son procès sera orchestré par ses ennemies et elle sera condamnée à mort. Durant son procès, Anne reste calme et nie toutes les accusations, mais elle sera quand même reconnue coupable d'inceste, d'adultère et de complot et condamnée à mort. Son mariage est annulé. Anne Boleyn à la Tour de Londres Avant son exécution à la Tour de Londres, Anne déclara : Bon peuple chrétien, je suis venue ici pour mourir, parce que selon la loi et par la loi je dois mourir, alors je ne parlerai pas contre. Si j'ai été amenée à cette fin par la volonté de Dieu, je ne suis ici pour accuser personne, ou pour parler de ce dont je suis accusée et condamnée à mort, mais je prie Dieu pour sauver le roi et pour qu'Il lui accorde un long règne, car jamais il n'y eut de prince plus doux et clément, et, pour moi, il a toujours été un bon et doux souverain. Et si une personne s'intéresse à ma cause, je lui demande de juger pour le mieux. Sur ce, je prends mon congé du monde et de vous tous, et je vous demande du fond du cœur de prier pour moi. Elle sera décapitée le 19 mai 1536, trés rapidement, Henri profite de ce boulevard pour épouser Jane Seymour (tien, la revoilà) et il aura enfin un héritier mâle, le futur roi Édouard VI, mais il décédera a seulement 15 ans, plus tard, Elizabeth I, fille d'Anne Boleyn deviendra reine d'Angleterre pendant 45 ans. LA LETTRE C'est donc dans ce contexte, qu'Anne écrira la fameuse "lettre de la tour" adressée a Henri VIII. Sire, la colère de votre Majesté et mon emprisonnement sont des choses si étranges pour moi, que j’ignore comment je dois vous écrire, et de quoi il faut que je me justifie. J’en suis d’autant plus embarrassée, que vous m’envoyer dire d’avouer la vérité, pour obtenir ma grâce à ce prix, par une personne que vous savez être mon ancienne ennemie déclarée. En la voyant chargée de ce message, je n’ai que trop bien pressenti vos dispositions à mon égard. S’il est vrai, comme vous le dites, que des aveux sincères puissent me sauver, j’obéirai à vos ordres avec joie et avec soumission. Mais que votre Majesté n’imagine pas que sa malheureuse épouse se laissera persuader de confesser une faute dont elle n’eut de ses jours seulement la pensée. J’atteste cette même vérité qu’on interpelle, que jamais prince n’eut une femme plus attachée à ses devoirs, ni plus tendre, que le fut toujours pour vous Anne Boleyn. Je me serais bornée volontiers à ce nom, je me serais tenue sans regret à ma place, si Dieu et Votre Majesté n’en avait décidé autrement. Je ne me suis jamais tant oubliée sur le trône où vous m’avez fait monter, que je ne me sois toujours attendue à la disgrâce que j’éprouve. Je me suis rendue assez de justice pour me dire que, mon élévation n’étant fondée que sur un caprice de l’amour, un autre objet pouvait à son tour séduire votre imagination, et séduire votre cœur. Vous m’avez tirée d’un rang obscur pour me décorer du titre de reine, et du titre plus précieux encore de votre compagne ; l’un et l’autre sans doute étaient fort au-dessus de mon mérite et de mes vœux, mais puisque vous m’avez trouvée digne de cet honneur, qu’une légère fantaisie ou les mauvais conseils de vos ennemis ne me privent pas de vos bontés ; que la tâche, l’odieuse tâche qui me resterait d’être soupçonnée d’avoir un cœur perfide pour Votre Majesté, ne souille jamais la gloire de votre fidèle épouse et de la jeune princesse votre fille (Elizabeth). Que l’on me juge, sire, j’y consens ; mais que ce soit à un tribunal légitime, et que mes ennemis jurés ne soient pas mes accusateurs et mes juges. Oui, sire, que l’on m’interroge ouvertement, juridiquement, car je n’ai nulle honte à craindre de la vérité de mes réponses. Vous verrez alors mon innocence éclaircie, vos inquiétudes et votre conscience satisfaites, la calomnie et la méchanceté forcées au silence, ou mon crime entièrement à découvert. De quelque façon alors que Dieu ou vous, puissiez décider de mon sort, Votre Majesté, ne sera du moins exposée à aucun reproche ; quand ma faute aura été ainsi juridiquement prouvée, vous aurez droit devant Dieu et devant les hommes, non seulement de punir à la rigueur une femme parjure, mais encore de suivre votre nouvelle affection déjà fixée sur la personne (Jane Seymour) qui est devenue la cause de l’état où je suis. Je connais depuis longtemps votre penchant pour elle, et Votre Majesté n’ignore pas quelles étaient mes inquiétudes à ce sujet. Si vous avez déjà pris un parti à mon égard, s’il faut non-seulement que ma mort, mais une infâme calomnie vous assure la possession de l’objet auquel vous attachez votre bonheur, je souhaite que Dieu vous pardonne un si grand péché, ainsi qu’à mes ennemis qui en auront été les instruments. Puisse-t-il ne jamais vous demander, au jour du jugement universel, un compte rigoureux de votre cruauté envers moi ! Nous paraîtrons bientôt l’un et l’autre à son tribunal, où, quelque chose que le monde puisse penser de ma conduite, mon innocence sera pleinement démontrée. Puissé-je porter seule ici-bas le poids de votre colère. Puisse-t-elle ne pas s’étendre sur les innocents et malheureux serviteurs que l’on m’a dit être en prison, comme mes complices ! C’est l’unique et la dernière prière que j’ose vous adresser. Si jamais je trouvais grâce devant vos yeux, si jamais le nom d’Anne Boleyn fut agréable à vos oreilles, accordez-moi la faveur que je vous demande, et que je ne vous importunerai plus de gémissements et des vœux que j’élève au ciel pour qu’il vous prenne sous sa garde et qu’il dirige toutes vos actions. Votre loyale et toujours fidèle épouse, Anne Boleyn. Le corps et la tête d'Anne ont été enterrés dans une tombe anonyme a la chapelle de Saint-Pierre-Aux-Liens. SOURCES : https://www.nationalgeographic.fr/histoire/anne-boleyn-et-henri-viii-les-liaisons-dangereuses https://www.wikiwand.com/fr/Anne_Boleyn https://www.geo.fr/histoire/pourquoi-henri-viii-a-t-il-tue-anne-boleyn-sa-deuxieme-epouse-216251 https://www.worldhistory.org/trans/fr/1-20181/reforme-protestante/ https://www.chroniques-histoire.com/2020-05-06/6-mai-1536-anne-boleyn-ecrit-a-henri-viii-depuis-la-tour/

  • MASSACRES DE LA SS "Das Reich"

    Quel est le rapport entre ces petits villages Français : "Marsoulas" "Oradour-sur-Glane" & "'Issendolu" "Tulle" ? Vous savez pas ? Vous allez le découvrir aujourd'hui avec cet article. 2E DIVISION SS "DAS REICH" Formée en 1939, elle participe à l'invasion des Balkans et de l'URSS en 1941. En novembre 1942, elle prend part à l'assaut sur le port de Toulon. Après son renvoi sur le front de l'Est début 1943, elle contribue à la reprise de Kharkov, à la bataille de Koursk et à la défense de l'Ukraine. En 1944, sévèrement affectée sur le front de l'Est, elle se reconstitue près de Montauban, dans le Sud-Ouest de la France. Elle combat en Normandie, notamment lors de la contre-attaque de Mortain, et subit de lourdes pertes lors de "la poche de Falaise" et de la retraite qui s'ensuit. Fin 1944, elle participe à la bataille des Ardennes. Début 1945, elle retourne en Europe centrale, tentant de briser le siège de Budapest. Après des combats défensifs, les restes de la division se rendent aux Américains en mai 1945. La division est connue pour sa valeur combative ainsi que pour sa brutalité, marquée par de nombreux crimes de guerre sur le front de l'Est et en France. Son nom est associé aux massacres commis en juin 1944 à la ferme du hameau de Gabaudet, à Tulle, à Combeauvert, à Argenton-sur-Creuse, à Marsoulas et à Oradour-sur-Glane. Le rapport entre ces villages français est donc cette 2e division SS et les massacres qu'elle leur a fait subir. Parcours de la division SS « Das Reich LE MASSACRE DE ISSENDOLUS 8 juin 1944 à 16h30 Issendolus, plus de 200 personnes, comprenant de nombreux gendarmes qui refusent les ordres de Vichy, se réunissent à la ferme de la famille Joutet, située à l'endroit isolé de Gabaudet. Les soldats de la division SS "Das Reich" se rendent à Issendolus à la recherche de résistants. Ils se ravitaillent à l'hôtel Gauthié et tuent Antoine Gauthié, le beau-père de l'aubergiste âgé de 83 ans, de 3 balles de fusil mitrailleur. Suite à une dénonciation du gendarme Bonaventure de Gramat et guidés par un avion de reconnaissance, les soldats encerclent les granges de la ferme de Gabaudet vers 19 heures. Ils y mettent le feu et tirent sur ceux qui tentent de s'échapper. Le bilan est de 35 résistants et 4 civils tués. De plus, 71 résistants et 2 femmes, Philomène Joutet et Maria Lacan, sont capturés, placés debout et entassés sur un camion bâché tiré par un char. En traversant le hameau Donadieu, les soldats abattent Jean-Baptiste Flanier, qui tentait de libérer les bêtes de sa grange que les Allemands s'apprêtaient à brûler. Par la suite, le hameau est entièrement incendié. La division passe la nuit dans la région de Saint-Céré, puis les prisonniers sont conduits à Tulle le 9 juin, où ils sont regroupés avec d'autres hommes arrêtés. Au total, 99 personnes sont pendues. Philomène Joutet est la centième, la corde autour du cou, mais les exécutions s'arrêtent à ce moment. Elle retourne à pied avec sa cousine, mais perd son fils Antonin, mitraillé la veille par un soldat allemand, et sa fille Denise, également massacrée. Certains prisonniers, comme Marcel Lages, sont déportés à Dachau. LE MASSACRE DE TULLE 9 juin 1944 La 2e division SS "Das Reich" commet un autre massacre à Tulle. 99 hommes sont pendus aux balcons de la ville, tandis que 149 autres sont déportés au camp de Dachau, dont seuls 48 survivent. Le harcèlement et les attaques de la Résistance, notamment les FTP (Francs-tireurs et partisans), contre la Wehrmacht et les miliciens allemands à Tulle depuis le débarquement allié de Normandie conduisent à une guérilla urbaine. Le 8 juin, la ville est prise par les Résistants, mais la division SS "Das Reich", alertée, reprend rapidement le contrôle. Le 9 juin au matin, en représailles aux pertes subies dans les rangs allemands, une affiche annonce la pendaison de 120 maquis ou de leurs complices, avec l'indication que leurs corps seront jetés dans le fleuve. La règle est établie qu'à l'avenir, pour chaque soldat allemand blessé, 3 maquis seront pendus, et pour chaque soldat allemand assassiné, 10 maquis ou un nombre équivalent de leurs complices subiront la même peine. Les troupes allemandes rassemblent des centaines d'otages, principalement des hommes de 18 à 14 ans, dans la manufacture d'armes de la ville. Ces victimes sont pendues par groupes de 10 aux balcons et aux réverbères dans une tentative claire de terroriser la population. Les pendaisons s'arrêtent après le 99em sans aucune raison. Cependant, peut être que des facteurs tels que les soins apportés à des blessés allemands à l'hôpital de la ville et les interventions répétées de l'abbé Espinasse, l'aumônier des condamnés, pourraient avoir joué un rôle dans cette interruption. En plus des 99 personnes pendues, il faut mentionner les 200 individus parmi les 360 arrêtés et internés à Limoges, 101 d'entre eux ne survivront pas. LE MASSACRE DE ORADOUR 10 juin 1944 En ce Juin 1944, 200 Waffen SS de la fameuse 2e division SS "Das Reich" approchent d'Oradour-sur-Glane et reçoit des ordres. Un périmètre d'exécution est défini, et dès l'entrée des premiers véhicules dans le village Oradour est rapidement encerclé. Les habitants sont dirigés vers le champ de foire où ceux incapables de s'y rendre sont directement abattus. Hommes, femmes et enfants sont séparés, les hommes étant répartis dans des lieux prédéterminés et exécutés simultanément sur un signal. La troupe tue au hasard dans les rues, pille et incendie le village. Les femmes et enfants sont massacrés dans l'église que les soldats tentent de détruire avec des explosifs. Une partie de la troupe quitte le village en début de soirée, laissant d'autres hommes sur place. Le lendemain, une section revient pour éliminer les corps par le feu et la fosse commune. Cet acte rend l'identification des victimes impossible. Le nombre de victimes s'élève à 643. LE MASSACRE DE MARSOULAS 10 juin 1944 La 2e division SS "Das Reich" se dirige vers Betchat avec pour mission d'éliminer les "terroristes" (résistants) présents dans la région. La division a déjà semé la terreur sur son chemin. Deux maquisards, un jeune de 16 ans et un Alsacien d'une trentaine d'années, se postent dans le clocher et sur le toit de l'église de Marsoulas pour surveiller. Lorsque la colonne allemande approche, ils attaquent un camion non bâché à portée, mais sont pris pour cible par un déluge de tirs de la colonne. Le maquisard plus âgé est tué, tandis que le plus jeune, blessé, se réfugie dans l'église et parvient à s'échapper. 50 ans plus tard, dans un témoignage, il déclare avoir été traité en héros après avoir rejoint le maquis deux jours plus tard, car son action aurait sauvé le maquis et le village de Betchat, bien que cela ait eu un coût élevé. Les SS ont déployé une violence extrême à Marsoulas dès les premiers tirs et lancers de grenades. Ils ont tiré dans toutes les directions, lancé des grenades dans les maisons, et une une sauvagerie s'est emparée d'eux. Des familles entières ont été massacrées, dont les Dedieu (le père et 2 filles tués, seule la mère survit). Des personnes fuyant ont été exécutées, et même des enfants de 2, 5, 12, 13 et 14 ans ont été tués. Même un bébé de 3 mois. Le bilan est terrible, avec 27 morts, dont 12 enfants et 6 femmes. Les coupables n'ayant jamais été identifiés. Le jeune maquisard survivant a vécu une période difficile, se sentant injustement traité. Sa trace a été perdue pendant un certain temps, puis il a suivi le 1er régiment de la Haute-Garonne jusqu'aux Vosges. En raison de son jeune âge, il n'a pas pu rejoindre la Première Armée Française, mais en avril 45, à seulement 16 ans, il s'est engagé dans la Légion étrangère. Plus tard, il recevra plusieurs décorations militaires. Marsoulas en tant que village martyr, a été honoré avec la Croix de guerre et la Médaille de la Résistance. SOURCES : https://www.wikiwand.com/fr/2e_division_SS_Das_Reich#Parcours_et_massacres_dans_le_Sud_de_la_France https://www.haute-garonne.fr/actualite/le-massacre-de-marsoulas-retrouve-sa-place-dans-la-memoire-collective https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/les-pendus-de-tulle-4463630 https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/les-pendaisons-de-tulle https://www.wikiwand.com/fr/2e_division_SS_Das_Reich#introduction https://www.quercy.net/accueil/patrimoine/histoire-du-quercy/la-resistance-en-quercy/la-tragedie-de-gabaudet-8-juin-1944/ https://museedelaresistanceenligne.org/media6624-Massacre-de-Marsoulas-10-juin-1944 https://www.wikiwand.com/fr/Massacre_d%27Oradour-sur-Glane#introduction

  • ÉMILIENNE MOREAU "LA BLONDE"

    Émilienne Moreau ou d'Émilienne Moreau-Évrard ou "La Blonde" mais aussi Jeanne Poirier, est née à Wingles dans le Pas-de-Calais le 4 juin 1898, et elle est décédée à Lens le 5 janvier 1971. Elle était une institutrice, militante socialiste et résistante française. Elle a joué un rôle important dans la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et a été honorée en tant que compagnon de la Libération. 1ER GUERRE MONDIALE Son frère aîné est affecté au 8e régiment d'infanterie de ligne à Saint-Omer. Quand la première guerre mondiale éclate le 1er août 1914, il est mobilisé et participe au combat à Dinant. Le 15 septembre 1914, il est redéployé sur le front de l'Est. Lorsque les Allemands occupent la ville de Loos-en-Gohelle en décembre 1914, le père d'Émilienne décède. Elle fabrique elle-même son cercueil avec son frère et le transporte au cimetière sur une brouette. En février 1915, elle crée une école improvisée pour les enfants de Loos dans une cave. Lors de la bataille de Loos le 25 septembre 1915, où les troupes britanniques essayent de reprendre la ville, Émilienne, âgée de 17 ans, fournit des informations cruciales sur les positions ennemies, permettant aux alliées Britanniques de contourner et de réduire un important foyer de résistance avec des pertes minimales. Suite à cela, elle collabore avec un médecin écossais pour établir un poste médical dans sa propre maison, consacrant 24h à transporter et à soigner les blessés, en plus de ça, elle participe beaucoup aux combats, abattant 4 soldats allemands. Pour sauver un soldat anglais pris sous le feu ennemi, elle sort de chez elle armée de grenades. Avec l'aide de soldats anglais, elle neutralise 2 soldats allemands cachés dans une maison. Plus tard, alors que sa maison est encerclée, elle utilise un revolver pour abattre 2 soldats ennemis à travers la porte. Grâce à ces actions, la ville est finalement reprise par les Britanniques. Elle devient l'héroïne de Loos, citée à l'ordre de l'armée par le général Foch. Le général britannique Douglas Haig et le président Français Raymond Poincaré la félicitent, et elle est également reçue par le roi George V à Londres. En novembre 1915, elle est décorée de la croix de guerre à Versailles. 2E GUERRE MONDIALE Au début de la Seconde Guerre Mondiale en 1940, Émilienne est placée en résidence surveillée à Lillers par les autorités allemandes à cause de ses activités pendant la Première Guerre Mondiale. Fin 1940, elle rejoint la résistance aux côtés de son mari, distribuant des tracts et des journaux clandestins sous divers noms tels que "Jeanne Poirier" et "Émilienne la Blonde". Après que son mari soit suspecté et emprisonné suite au sabotage d'une usine, la famille se réfugie à Thonon-les-Bains puis à Lyon où Émilienne s'engage dans des actions pour plusieurs réseaux de résistance, dont "Brutus" et "France au combat". En utilisant des subterfuges, comme se faire passer pour une femme enceinte, elle réussit à transporter de l'argent pour la Résistance. Malgré d'incessantes traques des Allemands, elle échappe à plusieurs arrestations et parvient à rejoindre Londres après 4 tentatives, le 7 août 1944. Elle contribue à la propagande alliée sur les ondes de la BBC, mettant en avant le rôle des femmes dans la Résistance. De retour en septembre 1944 dans le Pas-de-Calais, elle devient l'une des 6 femmes, compagnons de la Libération. Le général de Gaulle la décore en août 1945 à Béthune. APRES LA GUERRE Elle continue ensuite à militer en tant que membre du comité directeur de la SFIO de 1945 à 1963. Son mari Just Évrard devient député. Elle occupe également les fonctions de conseillère honoraire de l'Assemblée de l'Union française de 1947 à 1958. Elle abandonne ses activités publiques et publie ses mémoires, avec son mari et les 2 enfants de celui-ci, La Guerre buissonnière, aux éditions Solar à Paris en 1970. Elle meurt à Lens l'année suivante. SOURCES : https://www.wikiwand.com/fr/%C3%89milienne_Moreau-%C3%89vrard https://www.museedelagrandeguerre.com/histoire-grande-guerre/emilienne-moreau-une-femme-engagee-heroine-de-deux-conflits-mondiaux/ https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/emilienne-moreau-evrard

  • LE CACA AU MOYEN ÂGE ?

    Toilette de château médiéval Dès que les Hommes ont commencé à s'installer dans les villages, la gestion du caca a posé problème. Alors comment faisaient ils pour gérer cela ? Est-ce que les rues étaient infestées de caca ? Allons voir ça dans cet article aujourd'hui ! (Je vais utiliser le mot "caca" car ça me fait rire.) GESTION DU CACA En Asie Un système de récupération du caca était en place. Les toilettes étaient souvent situées en hauteur sur les bâtiments, les excréments tombaient dans des fosses, elles étaient vidées régulièrement, séchées au soleil, puis utilisées comme carburant. En Europe Les pratiques étaient moins avancées. Les châteaux et abbayes utilisaient divers systèmes, allant des latrines individuelles ou collectives aux toilettes débouchant directement dans l'eau des douves. Les villages par contre, c'était autre chose, ils étaient souvent confrontés à des problèmes d'évacuation du caca. À Paris Les Parisiens utilisaient des latrines publiques ou des pots de chambre, parfois vidés dans les rues avec les ordures... Sympa pour les voisins... Mais cette habitude a été interdite dans les grandes villes jusqu'au milieu du 19e siècle. Pour résoudre ce problème, la chasse d'eau a été inventée au 16e siècle, et les égouts ont été créés au 19e siècle. Voici la description que fait J .B. DUVERGER de la voierie de Montfaucon (voiries de Paris) en 1834 : Montfaucon s’appuie sur Les buttes Saint Chaumont, au dessous de Belleville ; il forme un vaste plateau qui comprend plusieurs bassins, Les séchoirs de poudrette et Le clos d’équarrissage… Sur cet immense foyer fermentent pêle-mêle des graisses en ébullition, des chairs et des intestins putréfiés, des masses de sang, des lacs d’urine et d’eaux ménagères, plus de cinquante mille mètres de matières desséchées dont le soleil, ainsi que la pluie, raniment L’ardeur toujours renaissante. Des miasmes impurs s’élancent du cratère à large bouche et se promènent au grès des vents, sur la Villette, la Chapelle ou Belleville, retombent et s’appesantissent sur Paris, portant L’infection jusqu’au delà des boulevards. Les bassins sont étagés et descendent graduellement jusqu’à la petite Villette, dont ils ne sont séparés que par une faible digue de dix pieds d’élévation. Malheur à la petite Villette si des malveillants s’avisaient de rompre la digue. Un long repos donne le temps aux matières en suspension de se précipiter ; elles donnent alors un engrais que Les agronomes regardent comme Le meilleur (La poudrette). Toutes les nuits, une partie des eaux est rejetée dans un conduit de plomb qui, de l’ancienne route de Meaux, les reporte à l’égout latéral du Canal Saint Martin, et, de là, à la rivière, à la hauteur du pont d’Austerlitz… A Berlin En 1671, le caca s'accumulait devant une église au point qu'ils posent une loi obligeant les paysans à emporter une partie du caca lors de leur départ. Les résidents aisés construisaient parfois des urinoirs dans leur cour. En Angleterre Les pratiques étaient similaires, avec des toilettes débouchant sur des cavités, le contenu était parfois revendu aux fermiers. Les cavités pouvaient déborder. Les pratiques d'hygiène variaient beaucoup d'un pays à l'autre. Henri VIII, changeait souvent de palais car les toilettes devenaient très malodorantes et sales, obligeant à nettoyer le trou où s'accumulaient les déjections humaines. Les toilettes des châteaux étaient construites dans les murs, de façon a que le caca tombe dans les douves du château, parfois, ils tombaient directement dans une rivière. Certains châteaux (comme celui de Corfe dans le Dorset en Angleterre) avaient des puits de toilettes qui se vidaient directement dans la cour ou la cour d'honneur, d'autres encore étaient directement suspendu au-dessus d'une falaise. Les toilettes étaient nettoyées de 2 façons : en versant de l'eau dans le trou ou en utilisant l'eau des éviers. Parfois, on utilisait aussi l'eau de pluie des gouttières au-dessus des toilettes. On pouvait aussi récupérer l'eau de pluie dans une citerne, puis l'utiliser pour nettoyer les toilettes. Mais ça n'empêchera pas les mauvaises odeurs... Henri III en parlera dans une lettre adressé a l'un des connétables de son château : Puisque la chambre privée à Londres est située dans un endroit indu et inapproprié, d'où sa mauvaise odeur, nous vous commandons, sur la foi et l'amour par lesquels vous êtes liés à nous, de ne pas omettre de faire faire une autre chambre privée... dans un endroit plus approprié et adéquat que vous pourrez choisir, même si cela doit coûter cent livres, afin qu'elle soit faite avant la fête de la Translation de Saint Édouard, avant que nous venions ici. (Gies, 73) D'après l'historienne Évelyne Ferron : Les ruelles étaient infectes au Moyen âge parce qu’on attendait qu’il pleuve pour que ça se nettoie. Mais s’il fait chaud et il n’y a pas de pluie durant un été, imagine Rome, un bel été au mois d’août, 3 semaines sans pluie. Là, vous avez une idée des problèmes que les gens expérimentaient. Il y a fallu y avoir des odeurs pestilentielles et des épidémies de choléra pour qu’enfin on repense à la stratégie des égouts, et c’est le 19e siècle. C’est à partir de ce moment que l’association a été faite entre les déjections humaines et les maladies. Les trottoirs ont d’ailleurs été en partie inventés pour permettre aux villageois de ne pas marcher dans la boue toxique (Cacas, sangs, urines...) que devenaient les rues lorsque la pluie ne les nettoyait pas. LES TOILETTES DANS LES VILLAGES Les maisons habitées par des marchands aisés sont souvent équipées de toilettes depuis le 12e siècle. Certaines maisons, au 15e siècle, avaient même des toilettes à tous les étages. Dans les maisons les plus modestes, les toilettes sont souvent construites aux greniers, entre deux maisons qui se partagent les toilettes. Les ruelles étaient condamnées et transformées en vide sanitaires ou en cavité en plein air... Il existe aussi des toilettes publiques, appelées "retraits", placé sur les ponts ou sur les murs d'enceinte. Ces toilettes publiques étaient placées de sorte à se vider dans l'eau. En 1852, il devient obligatoire pour les nouvelles maisons d'être raccordées au réseau d'évacuation. Je clos cet article avec une lettre de La Palatine (Epouse du frère de Louis XIV), elle écrit du château de Fontainebleau a sa tante Sophie de Bohême princesse de Hanovre : Vous êtes bien heureuse d’aller chier quand vous voulez. Chiez donc tout votre chien de soûl. Nous n’en sommes pas de même ici, où je suis obligée de garder mon étron pour le soir. Il n’y a point de frottoir aux maisons du côté de la forêt. J’ai le malheur d’en habiter une, et par conséquent le chagrin d’aller chier dehors, ce qui me fâche, parce que j’aime chier à mon aise, et je ne chie pas à mon aise quand mon cul ne porte sur rien. Item, tout le monde nous voit chier ; il y passe des hommes, des femmes, des filles, des garçons, des abbés et des Suisses. Vous voyez par-là que nul plaisir sans peine, et que, si on ne chiait point, je serais à Fontainebleau comme le poisson dans l’eau. SOURCES : https://youtu.be/gmy3wWNQo2g?t=346 https://www.livredepoche.com/livre/lhistoire-de-france-pour-ceux-qui-naiment-pas-ca-9782253175360 https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/la-nature-selon-boucar/segments/entrevue/77509/toilettes-egouts-histoire-excrements-humain-evelyne-ferron https://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/metier/eed75946-b6db-4b5d-9350-375da7ae15c7-plombier-chauffagiste/article/24e50309-411e-41ca-bab8-81e58e4de7a3-naissance-w-c https://www.stylesdebain.fr/les-latrines-a-encorbellement-wc-suspendus-dautrefois/

  • INONDATION DE BIÈRE DE LONDRES

    Image d'illustration L'inondation de bière de Londres a lieu le 17 octobre 1814 dans la paroisse de St. Giles à Londres en Angleterre. À la Horse Shoe Brewery sur Tottenham Court Road, une grande cuve de bière contenant plus de 610 000 litres de bière rompt entraînant les autres cuves qui finissent aussi par rompre. L'INCIDENT La cuve principale a soudainement cédé, entraînant avec elle une autre cuve et plusieurs tonneaux, un déversement de 1 470 000 litres de bière, provoquant l'effondrement du mur de la brasserie et générant une vague dévastatrice de 4,5 mètres de hauteur. Cette vague de bière a submergé les habitations de la rue avoisinante, détruisant tout sur son passage. Face à la montée des eaux, les résidents ont dû se réfugier sur les toits pour échapper à la noyade. Malheureusement, 8 personnes ont perdu la vie. La brasserie fut démolie en 1922, et aujourd'hui le Dominion Théâtre occupe en partie son ancien emplacement. En 2012, un bar local, le Holborn Whippet, décida de commémorer l'événement avec une cuvée spéciale pour l'occasion. ENQUÊTES Pourquoi la cuve a-t-elle rompu ? A priori ce genre d’incident n’arrive pas souvent. En fait, il semble qu’un rivet ait éclaté et qu’un arceau de la cuve se soit détaché, libérant ainsi la bière. Pas de chance, car les autres cuves ont subi le même sort. Le problème dans l'histoire c'est que ce défaut sur les cuves était déjà connu… Il arrivait en effet que l’arceau se détache deux ou trois fois par an. George Crick (Commis dans la brasserie Horse Shoe Brewery) s’apprêtait d’ailleurs à le signaler aux propriétaires même s’il n’était pas particulièrement alarmé par le phénomène. On imagine donc que sur le long terme, cela a finalement fragilisé jusqu’à rupture la cuve quasiment pleine. Par la suite, l’entreprise, qui venait de perdre 10% de sa production annuelle, a été poursuivie en justice. Mais le tribunal aurait déclaré l’événement comme un cas de force majeure ou “Acte de Dieu” et donc aucun responsable n’a été condamné. L’affaiblissement financier subit par la brasserie fut compensé l’année suivante grâce à une exemption de taxe sur la bière produite équivalente à la quantité perdue. SOURCES : https://www.thebeerlantern.com/london-beer-flood/ https://www.monpetithoublon.com/magazine/inondation-biere-londres https://www.wikiwand.com/fr/Inondation_de_bi%C3%A8re_de_Londres

  • LES AMOUREUX DE VALDARO

    Les Amoureux de Valdaro sont une paire de squelettes humains datant d'environ 6 000 ans, découverts en 2007 dans un tombeau néolithique près de Mantoue, en Italie. LEURS HISTOIRES Les "Amoureux de Valdaro" tirent leur nom du lieu de leur découverte et de leur positionnement caractéristique, qui les présente comme des amoureux. Figés ensemble, ils reposent face à face avec leurs bras et jambes entrelacés. L'étude en cours sur les 2 corps révèle que le couple, confirmé comme un homme et une femme âgés de moins de 20 ans et mesurant environ 1m57, ne présente aucune preuve de mort violente malgré la découverte d'armes près de leurs squelettes. Il semble que ces objets étaient des biens placés rituellement dans leur tombe plutôt que la cause de leur décès. DECOUVERTE En février 2007, une découverte archéologique dans le village de Valdaro près de Mantoue a captivé l'attention mondiale. Il s'agissait de 2 cadavres néolithiques enterrés ensemble, enchevêtrés et face à face. L'excavation a été dirigée par l'archéologue Elena Maria Menotti, qui a exprimé son enthousiasme lors de la découverte. Ils reposent maintenant ensemble dans une exposition, devenant une attraction romantique qui attire les visiteurs dans la région de la Lombardie. Contrairement à la pratique normale d'excavation, les "amants" n'ont jamais été séparés et ont été préservés intacts, envoyés au laboratoire archéologique Musei Civici à Côme dans un bloc de terre d'origine. Bien que la nature exacte de leur relation reste incertaine, il y a une réticence à les séparer. SOURCES : https://useilombardia.cultura.gov.it/en/magazine/archaeology-in-the-mantua-area-the-lovers-of-valdaro/ https://ww.italy-villas.fr/en-italie/2017/curiosites/les-amoureux-de-valdaro https://ww.wikiwand.com/fr/Amoureux_de_Valdaro

  • LA TRÊVE DE NOËL 1914

    Pendant les Noëls de 1914 et 1915, des cessez-le-feu non officiels ont eu lieu entre les troupes allemandes, britanniques, belges et françaises, principalement sur le front de l'Ouest. Une trêve similaire a également été observée entre les troupes allemandes et françaises en 1915. HISTOIRE La Première Guerre mondiale oppose la Triple-Entente aux Empires centraux, débutant avec la déclaration de guerre du Royaume-Uni à l'Allemagne le 3 août 1914, en réponse à l'ultimatum allemand contre la neutralité de la Belgique. Les troupes allemandes avancent profondément en France, mais lors de la première bataille de la Marne en septembre 1914, les forces franco-britanniques réussissent à stopper leur avancée. Cela marque le début d'un front statique à l'Ouest, caractérisé par un réseau de tranchées s'étendant de la mer du Nord à la frontière suisse. Les tentatives précédentes de déborder les lignes ennemies mènent à une course vers la mer, consolidant la guerre des tranchées qui durera 3 ans. Les soldats du front occidental, épuisés par les pertes humaines, ont vécu une trêve de Noël surprenante le 25 décembre. Des chants de Noël venant des tranchées allemandes ont incité les Belges, les Français et les Britanniques à découvrir des arbres de Noël le long des lignes ennemies. Les soldats allemands sont sortis de leurs tranchées, invitant leurs adversaires à les rejoindre. Au milieu du no man's land, dévasté par les obus, les deux camps ont échangé des cadeaux, discuté et joué au foot. La trêve, courante entre les troupes britanniques et allemandes, a persisté localement pendant une semaine, mais a été limitée par les autorités militaires. Des trêves similaires ont également eu lieu entre soldats français et allemands, bien que moins connues a cause de la censure. Des témoignages de soldats français fraternisant avec l'ennemi sont maintenant disponibles, révélant ces trêves taboues à l'époque. Un exemple est la lettre du soldat Gervais Morillon du 14 décembre 1914 : Il se passe des faits à la guerre que vous ne croiriez pas. Avant-hier, et cela a duré deux jours dans les tranchées que le 90e occupe en ce moment, Français et Allemands se sont serré la main. Voilà comment cela est arrivé : le 12 au matin, les Boches arborent un drapeau blanc et gueulent : "Kamarades ! Kamarades ! Rendez-vous !" Ils nous demandent de nous rendre. Nous de notre côté, on leur en dit autant ; personne n'accepte. Ils sortent alors de leurs tranchées, sans armes, rien du tout, officier en tête ; nous en faisons autant et cela a été une visite d'une tranchée à l'autre, échange de cigares, cigarettes, et à cent mètres d'autres se tiraient dessus. Si nous ne sommes pas propres, eux sont rudement sales, ils sont dégoûtants, et je crois qu'ils en ont marre eux aussi. Depuis, cela a changé : on ne communique plus. Des campagnes à travers l'Europe ont permis de collecter et de distribuer des cadeaux de Noël aux soldats du front pendant la Première Guerre mondiale. Les soldats britanniques ont reçu des boîtes en laiton de la princesse Mary contenant du chocolat, du tabac et un message royal. Les forces allemandes ont été gratifiées de pipes pour les soldats et de paquets de cigarettes pour les officiers, offerts par le Kaiser Guillaume II. Le président français Poincaré a visité un entrepôt à Paris où les cadeaux pour les soldats français, dont 1 200 bouteilles de vin fournies par les vignerons, étaient en cours de préparation quelques jours avant Noël. Des campagnes à travers l'Europe ont permis de collecter et de distribuer des cadeaux de Noël aux soldats du front pendant la Première Guerre mondiale. Les soldats britanniques ont reçu des boîtes en laiton de la princesse Mary contenant du chocolat, du tabac et un message royal. Les forces allemandes ont été gratifiées de pipes pour les soldats et de paquets de cigarettes pour les officiers, offerts par le Kaiser Guillaume II. Le président français Poincaré a visité un entrepôt à Paris où les cadeaux pour les soldats français, dont 1 200 bouteilles de vin fournies par les vignerons, étaient en cours de préparation quelques jours avant Noël. Le personnel hospitalier a veillé à célébrer Noël en l'honneur des blessés pendant la Première Guerre mondiale. Mary Dexter, une volontaire américaine de la Croix-Rouge britannique, a décrit les préparatifs de la fête dans ses lettres : "Noël est après-demain. Nous sommes occupés, quand nous avons quelques rares minutes de temps libre, à confectionner des chaussettes de Noël en gaze pour nos 200 hommes ; chacune contiendra des fruits, de la confiture, du tabac." Dans un hôpital berlinois, les infirmières ont distribué des friandises et décoré de petits sapins de Noël. Les infirmières, comme Louie Johnson en Angleterre et Anna von Mildenburg en Allemagne, ont transmis des modestes présents tels que des cigarettes ou des écharpes aux soldats. Anna von Mildenburg a évoqué la mémorable célébration de Noël 1914, soulignant l'image de tous se tenant ensemble entre les soldats, mains jointes, chantant le traditionnel chant de Noël comme une ardente prière pour la paix sur terre. Des infirmières distribuent des friandises et décorent un petit arbre de Noël dans un hôpital berlinois. L'existence d'un "petit match" pendant la Trêve de Noël a été authentifiée grâce à 2 lettres de soldats britanniques, le caporal Albert Wyatt et le sergent Frank Naden, décrivant une partie à Wulvergem, en Belgique. Le récit d'Albert Wyatt a été publié dans le Thetford Times, décrivant une "partie de ballon entre deux lignes de tir". Des historiens ont également confirmé l'existence d'un autre match à Frelinghien, en France. Bien que les parties aient été plus modestes et moins nombreuses qu'on le pensait, les commémorations de la trêve en 2014 ont rendu hommage à ces matchs, avec la révélation d'une sculpture à Liverpool et d'un obus surmonté d'un ballon de foot en acier à Saint-Yvon, entre autres. APRES La trêve de Noël fut éphémère et les combats reprirent vite sur le front de l'Ouest. Bien que les récits médiatiques de la célébration de la fête aient pu charmer ceux éloignés du front, les commandants militaires furent horrifiés. Au cours des 3 Noëls suivants, des ordres furent émis pour empêcher toute nouvelle fraternisation entre les forces ennemies. SOURCES : https://www.veterans.gc.ca/fra/remembrance/those-who-served/christmas-at-the-front/history/truce-1914 https://www.ledevoir.com/monde/427612/le-noel-ou-les-armes-se-sont-tues https://www.nationalgeographic.fr/histoire/premiere-guerre-mondiale-treve-de-noel-1914-ce-qui-est-vraiment-passe-dans-les-tranchees

  • L'HISTOIRE D'ALBERT SEVERIN ROCHE

    Albert Séverin Roche "le premier soldat de France" (né à Réauville dans la Drôme le 5 mars 1895) est le fils d'un cultivateur, Séverin Roche, et de Louise Savel. Il est connu pour être le soldat français le plus décoré de la première guerre mondiale, avoir été blessé neuf fois et avoir capturé un total de 1 180 soldats allemands. Il est surnommé "le premier soldat de France" par le maréchal Ferdinand Foch. 1ER GUERRE MONDIALE En 1914, à 19 ans, Albert est refusé lors de la mobilisation en raison de sa frêle constitution, réjouissant son père qui a besoin d'aide à la ferme. Malgré l'opposition du père, Albert décide de se battre et s'enfuit pour rejoindre le 30e bataillon de chasseurs après avoir été refusé au camp d'instruction d'Allan. Son intégration se passe mal, et après une désertion, il est envoyé en prison. Déterminé à combattre, Albert est affecté au 27e bataillon de chasseurs alpins en Juillet 1915, surnommé les "diables bleus" par les Allemands. Albert se distingue sur le front, détruisant un nid de mitrailleuses ennemi et capturant des ennemies. Il est promu chasseur de première classe en Octobre 1915. Souvent en première ligne, il est le seul survivant dans une tranchée au Sudel, simulant une résistance acharnée avec les armes de ses camarades tombés. Albert se porte volontaire pour des missions dangereuses, parvient à tuer son interrogateur lorsqu'il est fait prisonnier et ramène 42 prisonniers ainsi que son lieutenant blessé. Lors de l'offensive de la bataille du Chemin des Dames, Albert risque sa vie pour secourir son capitaine gravement blessé, le ramenant sous le feu ennemi. Épuisé, il est confondu avec un déserteur, condamné à être fusillé, mais est sauvé in extremis par le témoignage de son capitaine revenu de son coma. Le chasseur Roche est nommé chevalier de la Légion d'honneur le 3 septembre 1918 avec la citation suivante : Chasseur dont la bravoure est légendaire au bataillon. Fait preuve, dans les circonstances les plus difficiles, d'un mépris absolu du danger ; conserve un calme absolu aux moments les plus critiques, donne à ses camarades l'exemple de l'entrain, exalte leur courage, est pour ses chefs un auxiliaire précieux. Pendant les opérations du 31 août 1918, a réussi comme agent de liaison à transmettre à toutes les sections de sa compagnie les ordres du commandant, n'hésitant devant aucun danger, triomphant des difficultés de toutes sortes, montrant un rare esprit de décision, une conscience au dessus de tout éloge. Médaillé militaire pour faits de guerre. Il reçoit la Légion d'honneur des mains du commandant de l'armée des Vosges, le général de Maud'huy. Il est invité à la table du général Mangin. APRES-GUERRE Au cours du conflit, il a été blessé 9 fois et a fait 1 180 prisonniers à lui seul. À la fin du conflit, à 23 ans, il est toujours soldat de première classe. Le 27 novembre 1918, il est présenté au balcon de l’hôtel de ville de Strasbourg par le généralissime Ferdinand Foch devant une immense foule en liesse en ces termes "Alsaciens, je vous présente votre libérateur Albert Roche. C'est le premier soldat de France !" Peu de temps auparavant, Ferdinand Foch a découvert avec étonnement les états de service du soldat, au vu desquels il s’était écrié : "Il a fait tout cela, et il n’a pas le moindre galon de laine ?" Le 11 novembre 1920, il porte, avec 7 de ses camarades, le cercueil du Soldat inconnu lors de la cérémonie à l’Arc de Triomphe. Il fait ensuite partie de la délégation française conduite à Londres en 1925 par le général Gouraud pour assister aux obsèques du field marshal Lord French. Il est convié à la table du roi George V avec 5 représentants de l’Armée. HOMMAGES En 2022, la Municipalité de Reauville a décidé de faire réaliser un nouveau buste d’Albert Roche. Cette mission a été confiée à Eric de Saint Chaffray, ex sculpteur en chef du Musée Grévin. Le buste de ce soldat sur la place Albert Roche à Réauville, datant de 1971 a besoin d’être renouvelé. C’est pour cela qu’avec la participation de la Drôme, des communes de Grignan, Montjoyer, Roussas, Salles sous Bois, Taulignan, Valaurie, du 27e BCA, de Groupama Méditerranée un nouveau buste a été inauguré le 16 septembre 2022 lors d’une cérémonie d’hommage présidée par le colonel Vincent Minguet, 68e chef de corps du 27e BCA. Cette cérémonie a été précédée par une récupération de la Flamme du Soldat Inconnu, lors du ravivage de la Flamme du dimanche 14 septembre 2014, en présence des élèves de l’école de Réauville. Ce nouveau buste est maintenant installé devant la Mairie. FIN DE VIE Il retourne ensuite chez lui à Valréas, où il travaille modestement comme cantonnier. Il y épouse, en janvier 1921, une femme de Colonzelle. Il est affecté comme pompier à la poudrerie de Sorgues. En avril 1939, il est renversé à Sorgues par une voiture à sa descente d'autocar. Transporté à l'hôpital Sainte-Marthe d'Avignon, il y décède le 14 avril, à l'âge de 44 ans. Édouard Daladier demande que les honneurs militaires lui soient rendus lors des obsèques. Une semaine après, il transmet un don anonyme de 20 000 francs à sa veuve (soit environ 10 000 euros). D'abord inhumé à Sorgues, le corps d'Albert Roche est transféré le 22 septembre 1967 au cimetière Saint-Véran d'Avignon, où il repose toujours (carré 40, rangée Nord, tombe 15). UN HÉROS OUBLIÉ Aujourd’hui, son nom n’est pas sur la liste de ceux qu'on enseigne ou qu'on retrouve dans les livres d’histoire. Victime du temps qui lui préfère les grands, seul le buste de Réauville (sa ville natale) évoque celui qui fut le "premier soldat de France" SOURCES : https://www.wikiwand.com/fr/Albert_S%C3%A9verin_Roche https://reauville.fr/albert-roche/ https://etudessorguaises.fr/index.php/les-guerres/379-albert-roche-1er-soldat-de-france https://souvenir74.fr/actualites/albert-roche-premier-soldat-de-france/

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